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Cultivez vos qualités secondaires

 

L'affabilité donne toujours une bonne idée des personnes qui en sont douées

Il me reste à parler de quelques qualités secondaires, mais cependant précieuses. Le lec­teur qui a bien voulu me suivre jusqu'ici et qui veut persévérer dans la voie que je lui montre, devra gagner la confiance et la sym­pathie de ceux avec lesquels il est en rapport.

Il y arrivera s'il sait être affable, bon, attentionné et poli avec eux. Qu'il soit bienveillant avec les inférieurs, qu'il les reçoive et les écoute sans impatience.

"L'affabilité donne toujours une bonne idée des personnes qui en sont douées, elle inspire de la confiance aux inférieurs qui en sont l'objet. Il ne faut pas la confondre avec la politesse. On doit être poli avec toutes les personnes à qui l'on a affaire, on ne doit être affable qu'avec ses inférieurs ; l'homme poli témoigne des égards, l'homme affable manifeste de la bienveillance." L'Art de briller en société. BESCHERELLE aîné.

Si la destinée vous a départi de l'autorité, si vous êtes dans l'obligation de commander aux autres, prouvez votre force en ne tirant aucun orgueil de ce dangereux privilège. Usez-en avec modération, avec prudence et même s'il est pos­sible avec bonté.

C'est un tort de croire qu'on a plus d'ascendant sur un subalterne en se montrant auto­ritaire avec lui. Dans toutes les circonstances où la main de fer est de rigueur, ayez soin de la ganter de velours. La pression est moins douloureuse tout en étant aussi ferme, l'anta­gonisme s'atténue, la subordination est mieux acceptée.

Renan a trouvé une image typique pour recommander la modération quand il a dit : "L'homme est du bois dont on fait les arcs ; plus on le tient courbé, plus il se redresse."

Que tous ceux qui commandent se sou­viennent de ces paroles et qu'ils ne profitent pas de leur situation pour courber abusivement l'arc humain que le sort leur a confié.

Apprenez à bien converser

La conversation joue un très grand rôle dans les relations, il faut apprendre à bien conver­ser ; c'est un art qui exige de l'esprit, du bon sens, du tact et une profonde connaissance du cœur humain.

La contradiction, s'il y a lieu de le faire, doit être modérée, restez-y calme et déférant, ne démentez pas ouvertement, dites : je croyais..., je supposais... Vous avez raison, bien que j'aie entendu dire..., etc.

Il est préférable, quand la chose a peu d'impor­tance, d'accepter purement et simplement la thèse ou l'allégation de la personne qui parle, plutôt que d'en contester la véracité ; surtout si cette personne est votre supérieur direct, une dame ou un vieillard.

"La raison se compose de vérités qu'il faut dire et de vérités qu'il faut taire." Cette pensée de Rivarol est complétée par celle de Labruyère qui dit : "Il y a des gens contre qui il n'est pas permis d'avoir raison."

En public, lorsque vous parlez à un nombreux auditoire, vous devez faire montre d’une dialectique habile, mais dans la simple conversation, il vaut mieux s’abandonner à l’inspiration du moment et éviter la recherche et l’affectation. N’argumentez pas, n’exposez pas de longues théories ennuyeuses, évitez les termes abstraits ou trop techniques.

Apprenez aussi à bien écouter

Si bien causer est un art, bien écouter en est un autre. "Ceux-mêmes qui se résignent à se taire ne consentent pas toujours à écouter. Aussi l'art de bien entendre est-il plus rare que celui de bien parler."

N'oubliez jamais ce con­seil de Vauvenargues : "Quand on veut plaire dans le monde, il faut se résoudre à se laisser apprendre beaucoup de choses qu'on sait par des gens qui les ignorent."

Écoutez attentivement la personne qui vous parle, donnez de temps à autre des petits signes d'approbation, pour bien montrer que vous la comprenez et que sa causerie vous intéresse. Vous aurez ainsi flatté son amour-propre et gagné sa sym­pathie, elle sera la première à vanter partout votre intelligence.

Mais si vous l'écoutez d'un air distrait, le regard ailleurs, en restant insen­sible aux traits heureux, aux saillies spirituelles qu'elle étale avec complaisance devant vous, pour vous prouver sa valeur, vous ne serez plus qu'un être borné, de mentalité tronquée, inférieur à la situation que vous occupez.

À quoi bon se laisser calomnier pour si peu ! "La politesse est de l'habileté, l'impolitesse est une sottise. Se faire exprès des ennemis, c'est mettre le feu à sa maison." SCHOPENHAUER.

Écoutez et vous apprendrez

Bien écouter, c'est aussi bien apprendre, car la conversation du plus humble des ouvriers peut vous renseigner et vous instruire. L'esprit curieux trouve partout à butiner, il n'est pas pour lui de corolle stérile : mot pittoresque, renseignement professionnel, mobile psychologique jusqu'ici insoupçonné, sont ainsi recueil­lis, pour sa joie intellectuelle.

Causez seule­ment une heure avec un modeste jardinier de campagne, et pendant cette heure, trop brève pour vous, vous verrez les jolies choses qu'il vous aura apprises, beaucoup mieux que si vous les aviez lues dans un livre.

Le savoir acquis dans le silence du cabinet serait incom­plet s'il n'était pas confirmé et chaque jour étendu par celui que l'on trouve, quand on veut s'en donner la peine, dans le commerce des hommes, dans l'intérêt que l'on porte à leurs travaux, à leurs peines, à leurs espoirs.

Tenez vos promesses et respectez vos engagements

N'ayez qu'une parole. Réfléchissez bien aux promesses que vous pouvez faire et ne manquez jamais ensuite de les tenir. Ne trompez personne. Il faut que vos engagements soient considérés comme irrévocables et qu'ils aient la valeur d'un contrat signé et paraphé.

L'homme que l'on déçoit éprouve un ressentiment qui peut aller jusqu'à la haine. Il est possible qu'il cherche à tirer vengeance de votre trahison, qu'il essaye de contrarier vos entreprises. Il va partout, colportant des propos injurieux sur votre compte, afin de vous disqualifier. C'est un ennemi, c'est un atout de moins dans votre main.

Soyez exact

Soyez exact, ne faites jamais attendre. L'exactitude n'est pas seulement la politesse des rois, c'est aussi celle de tous les citoyens qui se respectent et qui respectent les autres. Un brevet d'exactitude, décerné par vos clients ou vos amis, vaut un parchemin de l'Université.

L'homme exact est généralement considéré comme un homme sérieux et travailleur, atten­tif à la bonne gestion de son entreprise, sur lequel on peut compter, qui connaît son but et qui se met en marche à l'heure dite. Il mérite la confiance que, d'ailleurs, on ne lui mar­chande jamais.

Au contraire, si vous vous mon­trez inexact, si vous dites : je serai chez moi à telle heure et que vous n'y soyez pas, si vous mettez du retard dans la livraison de vos commandes ou le paiement de vos factures, si vous ne vous trouvez jamais à votre bureau à l'heure que vous avez fixée vous-même, vous passerez aux yeux de tous pour un désordre, incapable de diriger votre maison et de faire honneur à vos affaires.

L'inexactitude est une impolitesse

Ceux qui piétinent dans une anti­chambre ou sur un trottoir s'impatientent très vite. Leurs appréciations à votre égard sont dénuées de bienveillance, ils s'irritent, s'exaspèrent, votre prestige en souffre. Vous leur dérobez un temps peut-être précieux.

Vous leur faites une impolitesse qu'ils ne vous pardonneront pas et, à la prochaine occasion, ils se passeront de votre concours pour ne pas subir à nouveau le supplice de l'attente que vous venez de leur infliger.

 

Le bien-être pour tous

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